Pendant la durée du Carême, les après-midi des dimanches et des jours de fête, les associations locales organisent dans les villages des jeux de « tsounia ». Le jeu se joue par couples (homme-femme), il constitue une opportunité de rencontre et de distraction pour les jeunes et, en même temps, une des plus importantes expressions des sentiments amoureux, surtout par le choix de la partenaire de jeu. Par ailleurs, dans le même espace sont érigées des balançoires improvisées où les jeunes peuvent pousser leurs bien-aimées.
Le soir du Vendredi Saint sont réalisées, dans une atmosphère de piété et en écoutant les louanges des lamentations de l’Épitaphios dans toutes les ruelles des villages, deux rencontres de processions de l’Épitaphios au cours de leur déambulation : dans la cour de Saint Constantin, sur la place centrale d’Artemonas, se rencontrent les Épitaphios des paroisses de la Vierge de Kochi (Artemonas), des Taxiarques (Agios Loukas) et de Saint Jean (Ano Petali), tandis que dans la cour de Saint Stylianos à Arades, se rencontrent les Épitaphios des paroisses de Saint Spyridon (Apollonia), Saint Nicolas (Exabela) et Saint Georges (Katavati).
Le soir du Dimanche de Pâques, l’Association Culturelle de Sifnos jette au feu une effigie de Judas, alternativement une année sur la place d’Artemonas et l’autre sur celle d’Apollonia, après l’avoir promenée en moquerie dans les rues centrales de Sifnos. A Sifnos, comme dans de nombreuses autres parties de notre pays, brûler Judas – au-delà du symbolisme que cet acte contient relativement à la punition du traître – constitue une cérémonie spectaculaire, qui se rapporte aux manifestations festives célébrant le retour du printemps. Il est suivi de l’offrande pascale et de la présentation de danses par des membres des groupes de danse du Conseil, accompagnés par une formation sifnaïque (violon et luth).